21 septembre 2023

Vive la procrastination!

Vive la procrastination!

À l’ère du travail à distance, qui n’a pas déjà CHOISI de faire la vaisselle et 3 brassées de lavage plutôt que de faire sa comptabilité de la semaine ? HEIN, QUI?!

Salut, on vous présente la procrastination. Vous la connaissez déjà, han?

Mais saviez-vous quelle n’est pas toujours nécessairement négative?

D’abord, c’est quoi, la procrastination?

La procrastination, c’est l’habitude de remettre à plus tard ce qui pourrait ou devrait être fait maintenant. C’est un comportement commun qui peut être causé par divers facteurs psychologiques, émotionnels et environnementaux.

Pourquoi on écoute des vidéos de p’tits chats plutôt que de faire sa comptabilité?

Pour plusieurs raisons peuvent expliquer ce comportement :

  • Peur de l’échec : Parfois, on reporte une tâche par peur (généralement inconsciente) de ne pas la réussir parfaitement.
  • Trop grande tâche : Une tâche peut sembler tellement grosse qu’on se décourage avant même de la commencer.
  • Manque de clarté : Si on ne sait pas exactement quoi faire, que la mission est trop floue, il peut être difficile de se mettre en action.
  • Absence de motivation : Quand une tâche ne nous semble pas intéressante ou alignée sur nos objectifs, pas évident de trouver la motivation pour s’y mettre!
  • Perfectionnisme : Paradoxalement, vouloir tout faire parfaitement peut entraîner une paralysie d’action.

Ces mécanismes se jouent beaucoup dans l’insconscient. Rationnellement, on le SAIT que plus vite on s’y met, mieux c’est, mais la mise en action est parfois entravée par ces freins internes.

Les conséquences de la procrastination

Sauf qu’on a beau savoir tout ça, on procrastine tous et toutes à un moment ou à un autre quand même. Or, la procrastination a des conséquences bien réelles :

  • Stress accru : Plus on repousse une tâche, plus la pression augmente avec l’approche de la date limite.
  • Culpabilité : Le fait de ne pas avancer peut provoquer de la frustration et miner l’estime de soi.
  • Opportunités manquées : Reporter des tâches peut parfois faire nous manquer des chances importantes.
  • Qualité de travail moindre : Réaliser une tâche à la dernière minute peut affecter le résultat final, par manque de temps, d’énergie ou de concentration.

Remettre à plus tard n’est pas toujours négatif!

Avez-vous déjà entendu parler de procrastination active?

Contrairement à la procrastination passive, elle peut être stratégique et productive.

La procrastination active, c’est lorsqu’un personne choisit consciemment de reporter une tâche pour mieux la réaliser plus tard. Plutôt que d’être dans la paralysie d’action ou d’être distraite, on utilise ce temps pour prioriser d’autres activités qui, une fois terminées, laisseront une plus grande place/une plus grande capacité de concentration pour accomplir la tâche repoussée. Ce temps peut aussi être utilisé pour mieux réfléchir, se préparer adéquatement. La procrastination active crée alors une certaine « pression positive » et permet de mobiliser les efforts sur un laps de temps plus court.

La procrastination active, c’est donc :

  • Une décision consciente : La personne décide délibérément de reporter la tâche et non par négligence ou distraction.
  • Une gestion du temps efficace : Le temps supplémentaire est utilisé pour planifier, regrouper des idées ou effectuer d’autres tâches importantes.
  • Un stress motivant : Une légère pression due à la contrainte temporelle stimule la concentration et l’énergie.
  • Une créativité accrue : Certaines personnes trouvent leurs meilleures idées lorsqu’elles travaillent dans un délai serré (choisi).

Des exemples de procrastination active :

  • Reporter la création d’un calendrier éditorial pour s’imprégner davantage de l’univers du client et réaliser une version plus créative et efficace.
  • Attendre une réunion pour intégrer de nouvelles données à un rapport qu’on doit compléter et éviter de travailler en double.

Avantages et limites de la procrastination active

Parmi les avantages de la procrastination active, notons :

  • Une meilleure gestion des priorités.
  • Une plus grande créativité sous pression.
  • La réduction des efforts inutiles (par exemple, éviter de travailler sur des aspects qui pourraient changer).
  • Une sensation de contrôle malgré un retard apparent.

Or, le concept a aussi ses limites. Même si elle peut être efficace, la procrastination active comporte des risques si elle est mal gérée :

  • Les délais serrés peuvent parfois provoquer des erreurs ou un stress excessif.
  • Elle ne convient pas toujours aux tâches complexes nécessitant beaucoup de temps ou de collaboration.
  • Elle peut être mal perçue par d’autres, surtout si votre travail dépend des échéances d’une équipe.

En gros :

  • La procrastination passive, c’est reporter une tâche parce qu’on se sent dépassé, distrait ou désorganisé, souvent sans accomplir autre chose de significatif.
  • Le procrastination active, c’est reporter consciemment une tâche, mais en restant productif ou en utilisant ce temps à d’autres fins stratégiques.

Comment réduire la procrastination passive?

Bon, vous allez nous dire qu’il n’y a pas 56 solutions, pour vaincre la procrastination, il faut simplement faire ce qu’on est censé faire. Ben oui, mais c’est pas si évident, sinon, on ne serait pas en train d’écrire cet article. Parce que le processus par lequel on est amené·es à à s’enfiler 77 vidéos de bébé chèvre qui sautent sur Tiktok (sérieux, c’est une des plus belles choses au monde un bébé chèvre qui saute) plutôt que de faire notre comptabilité du mois, ou à faire le ménage du quatrième tiroir de la cuisine plutôt que d’appeler pour négocier un renouvellement d’assurance auto (ark, on haït ça nous aussi), il est somme toute assez complexe.

Il existe quand même quelques petits trucs pour aider à moins procrastiner (voyez, on n’a pas dit « arrêter de procrastiner », on se laisse du lousse et on essaie juste de « diminuer » ce comportement, on vise l’amélioration, pas la perfection!).

  • Diviser les tâches : Fractionnez un projet en petites étapes pour le rendre moins intimidant.
  • Utiliser une méthode comme Pomodoro : Travaillez pendant 25 minutes, faites une pause de 5 minutes, répétez.
  • Établir des priorités : Classez vos tâches en fonction de leur importance et leur urgence.
  • Créer un environnement propice : Réduisez les distractions (comme votre téléphone ou les réseaux sociaux, hum, hum!).
  • Prendre soin de soi : Le manque de sommeil ou de bien-être peut aggraver la procrastination. Des fois, tout remettre au lendemain (pour prendre soin de soi), même si ça semble contre-intuitif, aide à augmenter la productivité et la motivation.
  • Fixer des récompenses : Récompensez-vous pour avoir accompli des étapes importantes.

 

En fin de compte, le but n’est pas de viser la perfection, mais de mieux comprendre vos habitudes pour les transformer graduellement!

 


 

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